L’avenant n°35 de la Convention collective nationale H.C.R a été étendu par l’arrêté du 21 juillet 2025 et est entré en vigueur depuis le 1er août 2025. Cette revalorisation du salaire des apprentis s’inscrit dans une volonté conventionnelle d’entretenir l’attractivité
Selon l’UMIH et le GNC qui ont initié et signé cet avenant, il va « permettre aux apprentis de compenser la perte de leur salaire causée par la hausse de leurs cotisations imposée par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 et œuvrer pour l’attractivité de l’apprentissage dans la branche des HCR ».
Le GHR, bien qu’attaché à l’amélioration des conditions des jeunes en alternance, n’a pas signé cet accord, estimant son calendrier prématuré et son impact potentiellement contre-productif.
Les nouveaux taux applicables à partir du 1er août sont les suivants :
Age de l’apprenti |
NIVEAU I de la grille de classification |
|||||
Échelon 1 (12 €) |
Échelon 2 (12,08 €) |
Échelon 3 (12,18 €) |
||||
1ère année |
2ème année |
3ème année |
||||
En % |
€/mois pour 151,67H |
En % |
€/mois pour 151,67H |
En % |
€/mois pour 151,67H |
|
De 16 à 17 ans |
35 |
637,01 |
45 |
824,48 |
59 |
1089,93
|
De 18 à 20 ans |
45 |
819,02 |
55 |
1007,69 |
71 |
1311,61 |
De 21 ans et plus |
55 |
1001,02 |
70 |
1282,52 |
82 |
1514,82 |
De 26 ans et plus |
100 |
1820,04 |
100 |
1832,17 |
100 |
1847,34 |
Le GHR redoute que cette accumulation de hausses fragilise l’apprentissage dans le secteur, alors que les professionnels peinent déjà à recruter et à maintenir leur activité. Les entreprises devront faire des arbitrages, et d’autres priorités importantes pour les jeunes – comme la qualité de l’accompagnement, les conditions de travail ou l’équilibre vie pro/vie perso – risquent d’être reléguées au second plan.
En effet, cette augmentation salariale s’inscrit à la suite de la loi n°2025-199 du 28 février 2025 qui indique que la limite d’exonération des cotisations salariales des apprentis est abaissée à 50% du SMIC (contre 79% avant), soit 900.92€ bruts pour les contrats conclus après le 1er mars 2025. Par ailleurs, la partie excédant 50% du SMIC est également assujettie à la CSG et à la CRDS désormais.
Les coûts nouveaux délégués aux entreprises s’inscrivent dans un contexte économique difficile pour la branche.
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