Alors que le mouvement des gilets jaunes se poursuit, les hôteliers, cafetiers et restaurateurs indépendants sont inquiets. « Nos professionnels ont déjà beaucoup souffert de ce mouvement des gilets jaunes », explique Didier Chenet, Président du GNI Hôtellerie & Restauration. « Ils doivent faire face à une baisse d’activité considérable du fait des difficultés rencontrées par nos clients à circuler et des fournisseurs à approvisionner nos établissements, sans compter les fermetures pures et dures de centre commerciaux menacés par le mouvement ». Selon le GNI, les baisses d’activités concernent tous les professionnels indépendants ! - restaurant traditionnel : perte de 2000 à 5000 € sur la semaine, - hôtel de petite et moyenne structure : entre 4000 et 10 0000 € sur la semaine, - restauration en centres commerciaux : au moins 60 000 € sur le semaine. Selon le GNI, la baisse d’activité chez ses professionnels est de l’ordre de 40 à 50 % le weekend par rapport à l’an passé alors que le weekend correspond à 80% de l’activité. Le GNI craint aussi pour le futur en raison de l’impact catastrophique pour l’image de la destination France des reportages sur les violences qui sont survenues ce weekend sur les Champs Elysées. Pour autant le GNI refuse de condammer le mouvement qui intègre selon son Président « un certain nombre de nos membres, hôteliers, cafetiers, restaurateurs, traiteurs, etc., qui ne supportent plus le matraquage fiscal dont ils sont l’objet depuis des années. Nos professionnels souffrent, ils se retrouvent dans ce mouvement d’exaspération du peuple français ». Aussi plutôt que de juger le mouvement des gilets jaunes, le GNI préfère formuler des propositions pour sortir au plus vite de cette crise. « Notre première proposition est pleine de bon sens. Le Gouvernement doit cesser de taxer « toujours les mêmes » c’est à dire les entreprises et leurs salariés. Il doit aller chercher le juste impôt et les justes taxes auprès de ceux qui réalisent leurs activité en France et optimisent voire trichent sur leur impôts et taxes comme les plateformes numériques et les GAFA ». « C’est plus que légitime, c’est urgent ! estime le Président Chenet, car le pire c’est que sinon, ce sont ces mêmes plateformes qui vont tirer profit de cette crise avec des achats de Noel et de fin d’année que nos concitoyens feront sur la toile s’ils ne peuvent pas circuler. » La deuxième proposition du GNI tient à l’allègement du coût du travail. Pour Didier Chenet, « il faut répondre à la demande de pouvoir d’achat de nos salariés et pour cela donner aux entreprises qui le peuvent, les moyens d’améliorer les rémunérations directes de leurs salariés par des baisses de charges sociales patronales ou salariales. »
GNI Hôtellerie & Restauration
Franck TROUET – [f.trouet@gni-hcr.fr->mailto:f.trouet@gni-hcr.fr] , 06 73 86 66 65
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