Alors que le Premier Ministre vient de confirmer sa volonté de "transformer le système de prise en charge des arrêts de travail pour garantir sa soutenabilité", la CPME formule diverses propositions pour réformer la prise en charge des arrêts maladie.
Le GNI soutient ces propositions. Pour Didier Chenet, les propositions de la CPME interviennent dans un contexte d’augmentation rapide des arrêts maladie qui suscite la préoccupation des entreprises. « Il ne s’agit pas de remettre en cause le modèle actuel de la Sécurité Sociale auquel nous sommes tous attachés. Il s’agit de le corriger dans ses dérives, ses abus en responsabilisant les acteurs et en organisant un contrôle efficace du système. Nous visons son amélioration. »
La CPME propose notamment d’aligner dans les secteurs public et privé les jours de carence applicables et de les rendre d’ordre public pour que nul ne puisse plus y déroger. Dans le même temps, les jours de carence seraient supprimés pour les arrêts médicaux nécessités par une intervention chirurgicale.
Elle souhaite également que soit limité à 3 le nombre de renouvellements de l’arrêt maladie par un même praticien, la prorogation n’étant alors possible que par le médecin conseil de la Sécurité Sociale.
La Confédération des PME souhaite enfin que l’employeur puisse réclamer à la Sécurité Sociale un contrôle spécifique en motivant sa demande.
La CPME et le GNI s’opposent résolument à toute idée, un temps évoquée, de financement direct des arrêts maladie par les employeurs, ce qui reviendrait à instaurer une contribution nouvelle et à faire payer doublement les entreprises pour une même dépense.