Après une étude sur les loyers des baux commerciaux dans les HCR, Le Groupement National des Indépendants dévoile une nouvelle enquête menée les 20 et 21 d’octobre 2020 sur les holdings de gestion dans l’hôtellerie-restauration à Paris.
Le GNI demande à l’appui de cette enquête, à laquelle 368 professionnels parisiens ont répondu, que les cafés, hôtels et restaurants détenus par des maisons mères, autrement appelées holdings, soient éligibles au Fonds de Solidarité.
Plusieurs enseignements ressortent de cette enquête venant au soutien de cette demande.
Les professionnels parisiens sont près de la moitié à exploiter plusieurs hôtels ou restaurants.
L’enquête révèle que presqu’un répondant sur 2 exploite au moins 2 établissements à Paris et qu’un sur 4 exploite au moins 3 établissements.
Les propriétaires d’hôtels à Paris sont ainsi près de 1 sur 3 à exploiter plusieurs établissements.
Les propriétaires et locataires de fonds de commerce d’hôtels ou de restaurants parisiens sont souvent à la tête de plusieurs affaires.
Ces professionnels parisiens doivent s’acquitter de loyers très largement supérieurs aux loyers moyens en France pour le secteur.
Les loyers parisiens s’organisent au tour de 4 seuils :
- 28,9% s’acquittent d’un loyer inférieur à 5 000€
- 29,6 s’acquittent d’un loyer compris entre 5 000 et 10 000€
- 17,1% s’acquittent d’un loyer compris entre 10 000 et 15 000€
- 24,1% s’acquittent d’un loyer supérieur à 15 000€
Alors que les loyers sont inférieurs à 5 000€ HT/mois pour 2 professionnels sur 3 en France en moyenne, ils sont au contraire 2 professionnels sur 3 à payer des loyers supérieurs à cette somme à Paris.
Les loyers des professionnels parisiens dépassent les 10 000€ HT/mois pour 1 restaurateur parisien sur 3 et pour 2 hôteliers parisiens sur 3.
À noter que pour 5% des restaurateurs, les loyers dépassent 50 000€ HT/mois. Ce chiffre grimpe à près de 10% pour les hôteliers parisiens.
Le montant de l’aide maximale du Fonds de Solidarité est précisément de 10 000€ par mois.
Les professionnels parisiens ont recours pour 53% d’entre eux à des holdings afin d’assurer la gestion des établissements qu’ils exploitent.
Le recours aux holdings de gestion est proportionnel au nombre de professionnels exploitant plusieurs établissements.
Ces holdings sont familiales à tel point que près de 3 professionnels sur 4 sont, avec les membres de leur famille, les seuls propriétaires de la holding de gestion de leurs établissements HCR.
Ces holdings emploient peu de salariés. Dans près de la moitié des cas, la holding n’a pas de salarié et dans 3 cas sur 4, moins de 5 salariés.
Tandis que les établissements détenus par ces holdings emploient de nombreux salariés, au-delà de la moyenne nationale.
80% des établissements détenus par des holdings familiales de gestion emploient plus de 5 salariés et une très large majorité (plus de 55%) plus de 10 salariés.
« La politique du gouvernement étant organisée autour des objectifs de sauvegarde des entreprises et de leurs emplois, tout particulièrement celles employant de nombreux salariés et devant faire face à des charges fixes importantes, il est légitime, pour Didier Chenet, Président du GNI, que les entreprises détenues par des holdings familiales de gestion soient éligibles au Fonds de solidarité ainsi qu’à l’ensemble des aides de l’État. »