Samedi 14 avril, le centre-ville de Nantes s’est retrouvé une nouvelle fois au coeur des violences et à la une de l’actualité. Cela nous rappelle amèrement les évènements de 2016.
Le printemps 2018 commence bien mal pour les commerçants et professionnels du secteur de l’Hôtellerie Restauration. Une météo morose ainsi que les grèves « perlées » de la SNCF entraînent une adaptation des séjours, soit repoussés à une date ultérieure, soit redirigés vers une autre destination plus accessible. De nombreuses annulations de réservations sont à déplorer, notamment au niveau de l’activité des séminaires, impactant autant l’hébergement que la restauration.
Le GNI Grand Ouest Hôtellerie restauration, aux côtés de la CPME 44, déplorent surtout une recrudescence de la violence dans les manifestations depuis le début de l’évacuation de la ZAD, atteignant un point culminant ce samedi 14 Avril.
Les retours des professionnels du secteur CHR sont sans appel : ils évoquent un écoeurement face à la violence et la destruction des vitrines ainsi qu’à la prise d’otage systématique du centre-ville de Nantes. À l’heure actuelle, les commerçants ne voient pas d’issue et s’inquiètent de l’enlisement voire de l’aggravation de la situation.
Le carnaval nocturne, moment festif et familial a dû être reporté, non sans conséquences pour les professionnels qui avaient recruté des contrats d’extra et adapté leurs commandes en préparation d’une des plus belles soirées de l’année. Nous espérons que la nouvelle date arrêtée du 27 Avril se tiendra sans encombres.
Le GNI Grand Ouest Hôtellerie Restauration travaille depuis deux ans avec la ville de Nantes et les acteurs économiques nantais pour tenter d’effacer les stigmates et redynamiser le centre-ville. Deux ans de travail en collaboration anéantis par ces débordements qui n’ont qu’une finalité, nuire à la ville et à ses commerces.
Aussi, le GNI Grand Ouest et la CPME 44, demandent conjointement que la sanctuarisation du centre-ville telle qu’elle avait été décidée en 2016 soit remise en place afin de préserver les commerces comme le mobilier urbain nantais.
Nous demandons à Madame le Maire de nous soutenir dans notre demande et de mettre en place un fonds spécial pour les commerçants indépendants qui ont subi des dégradations de leurs établissements non prises en charge par leurs assurances.
Nous exhortons madame la Préfète à tout mettre en oeuvre pour mettre fin au plus tôt aux sources de ces exactions.
Par ailleurs nous demandons à l’ensemble des organismes dont relèves nos adhérents touchés par ces manifestations : institutions bancaires, SSI (exRSI), URSSAF etc… ainsi que nos partenaires fournisseurs, à prendre en compte la situation parfois précaire de professionnels dans la gestion de leurs dossiers.
Le GNI Grand Ouest se tient à la disposition des professionnels pour toute demande ou renseignement complémentaire permettant de gérer au mieux cette période délicate.