Alors que les travaux de construction de la prochaine loi de modernisation du titre-restaurant ont été lancé officiellement par la Ministre déléguée à la Consommation et aux PME le 6 février dernier, Romain Vidal et moi-même avons de nouveau eu l’occasion d’échanger longuement avec elle et Romain Vidal cette semaine à l’occasion d’un rendez-vous particulier.
A nouveau il a été question des titres-restaurant.
J’ai rappelé que le GHR et ses professionnels demandaient que la réforme par la loi du dispositif des titres-restaurant apporte de la transparence et permette de contenir le montant des commissions exigées par les émetteurs de titres. J’ai également dit une nouvelle fois que les restaurateurs ne pourraient tolérer la pérennisation de l’usage alimentaire du titre-restaurant sans que ne soit adopté dans le même temps un double plafond de dépense différenciant la restauration de la grande distribution. Il en va de l’objet social du titre-restaurant et de la pérennité de son régime dérogatoire.
J’ai aussi profité de cet entretien pour parler hôtellerie et alerter la Ministre du Commerce et des PME sur le développement des « arnaques à la tâche » par des réseaux d’escrocs au détriment des victimes : des hôteliers et des restaurateurs.
En effet parmi les tâches demandées aux victimes, l’une consiste à noter des établissements.
Depuis septembre dernier, le GHR a constaté que cette escroquerie avait entraîné sur Google une explosion d’avis 5 étoiles factices, avec ou sans commentaire, faussant la note globale des établissements et la fiabilité des avis en ligne.
Elle a provoqué également une recrudescence de commentaires à l’endroit des professionnels les accusant injustement d’acheter des avis en ligne.
Malgré les procédures de signalement mises en place par Google, ces faux avis s’avèrent difficiles à faire retirer. Un rendez vous est programmé d’ici quelques jours entre le GHR et l’équipe juridique de Google. Il devrait nous permettre d’avancer.
Il reste que face au désarroi des professionnels, j’ai demandé à la Ministre de diligenter une enquête et de peser de tout son poids pour qu’il soit mis un terme à ces pratiques qui nuisent à réputation de nos professionnels et à la fiabilité des avis en ligne, un critère pourtant essentiel pour les consommateurs.
Enfin, je veux terminer ici en évoquant la taxe de séjour additionnelle régionale égale à 200 % de la taxe séjour au profit d’Île-de-France Mobilités introduite par la loi de finances pour 2024.
Le GHR a en effet échangé avec le cabinet de la Présidente d’IDFM afin que soit communiqué en toute transparence un état des recettes encaissées, en 2024 par IDFM, du fait de cette taxe additionnelle de séjour.
Le cabinet a répondu que l’entièreté de la taxe additionnelle régionale n’avait pas été à ce stade de l’année collectée par IDFM. Le cabinet a précisé qu’à ce jour le montant attendu de 200 millions d’euros n’était pas atteint. Un prochain échange a été programmé dès que les chiffres seront connus.
Pour rappel, le GHR était intervenu lors des discussions préalables à la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et Ile-de-France Mobilité organisant le financement des transports franciliens d’ici 2031 en demandant que le montant de la taxe de séjour soit revu à la baisse.
Comme vous pouvez le constater, le GHR suit ses dossiers.
Le travail continue.
Catherine QUÉRARD
Présidente