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Edito de Catherine Quérard | Salon de l’Agriculture : Valoriser le savoir-faire des agriculteurs et des restaurateurs avec le label "Fait Maison"

Alors que le Salon International de l’Agriculture s’apprête à ouvrir ses portes, je me réjouis de la vitrine qu’il offre au travail des agriculteurs et des éleveurs, ainsi qu’à la qualité de leurs produits.

 

Le salon est d’ailleurs l’un des lieux emblématiques de la reconnaissance de cette qualité avec son célèbre Concours Général Agricole. Depuis 1870, ce concours distingue chaque année les plus beaux animaux, les meilleurs vins et les produits les plus remarquables des agriculteurs français. Depuis 15 ans, il met également à l’honneur les initiatives des professionnels qui adoptent les meilleures pratiques agroécologiques sur leurs exploitations. C’est une manière de promouvoir des pratiques qui contribuent à la préservation de la biodiversité, à l’amélioration des paysages et à la qualité de la production agricole.

 

Cependant, ce savoir-faire des agriculteurs, qui contribue à la qualité des plats servis dans les restaurants, est-il suffisamment mis en avant en France ?

 

La question mérite d’être posée au moment où un décret en date du 13 février dernier réintroduit l’obligation pour les restaurants d’afficher l’origine ou la provenance des viandes de porc, d’ovins et de volailles, en plus du bœuf. Indiquer le pays d’élevage et d’abattage de la viande est une information importante, mais suffit-elle à répondre aux attentes des clients ?

 

Après dix ans d’existence, le label « fait maison », plébiscité par 97 % des clients lors de sa création (sondage Ifop – L’Hôtellerie, octobre 2013), peine encore à s’afficher sur les cartes des restaurants. Selon une enquête menée par le GHR et l’UMIH en avril 2024 auprès de 1 368 professionnels, seulement 54 % des restaurateurs affichent cette mention.

 

Ce décalage entre les attentes des clients et le comportement des professionnels est d’autant plus incompréhensible que, selon la même enquête, 92 % des professionnels proposent des plats « faits maison ». Ceux qui affichent ce label y trouvent plusieurs avantages : valoriser leurs plats (51 %), mettre en avant leur travail de cuisinier (43 %) et répondre à la demande d’information des clients (38 %).

 

Je les encourage à aller encore plus loin dans la mise en avant de la qualité de leur travail en se rapprochant, comme moi, des Maîtres Restaurateurs et leur président Alain Fontaine ou encore des Maitres Cuisiniers de France que préside Christian Têtedoie.

 

J’invite également les autres à adopter le label « fait maison ». Pour les convaincre, je leur propose de profiter du Salon International de l’Agriculture pour rencontrer les agriculteurs et les éleveurs qui œuvrent quotidiennement pour leur fournir les meilleurs produits et voir comment ils s’appliquent à les valoriser. J’espère les y croiser nombreux. Je participerai en effet à plusieurs tables rondes consacrées à la restauration pendant le SIA.

 

La valorisation de la restauration et de ses métiers doit nous guider. Le travail continue.

 

Catherine QUÉRARD

Présidente

Chemin