Chers collègues, chers amis,
Les travaux parlementaires viennent de reprendre cette semaine et la restauration vient immédiatement d’en faire les frais.
Le Sénat a en effet adopté ce mardi 14 janvier 2025 une loi prolongeant de deux ans la dérogation sur l’usage alimentaire des titres-restaurant. Le GHR et toutes les organisations représentatives de la restauration et des commerces alimentaires de détail, l’UMIH, le SNARR et la CGAD se sont opposés jusqu’au bout. En vain. Certes le pire est évité, il ne s’agit pas de pérenniser la dérogation, mais encore une fois les parlementaires ont cédé à la pression de la grande distribution et abandonné les restaurateurs et les petits commerces alimentaires de détail. C’est à de demander quelle France nos politiques veulent nous imposer.
Évidemment nous avons, tous ensemble, fait part de notre mécontentement à la Ministre déléguée au Commerce, Véronique Louwagie et à sa collègue Nathalie Delattre, Ministre déléguée au Tourisme. Nous avons demandé à être reçus car désormais, il est important de travailler à l’avenir du titre-restaurant : sa digitalisation, son financement, qu’il s’agisse des commissions payées par nos professionnels lors du remboursement des titres ou des rétro-commissions exigées par certains clients des émetteurs de titres-restaurant, tant sur ses bénéficiaires que sur les produits éligibles. Nous pourrons aussi ouvrir des travaux pour la mise en place d’un chèque alimentation décorrélée du Titre Restaurant et non pas amalgamé à un titre repas comme le réclame la grande distribution.
Le travail doit s’engager au plus vite.
Désormais, les parlementaires s’attachent, eux, à l’examen des projets de Loi de Finances et Loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2025. Les enjeux pour notre organisation sont là encore importants. Il s’agit notamment de s’assurer du maintien des allègements de charges sociales sur les bas salaires. Nos entreprises à forte intensité de main d’œuvre ne peuvent plus supporter la moindre augmentation de charge sociale d’autant qu’elles ne profitent pas à nos salariés !
Il s’agit aussi de retrouver l’exonération de charges sociales et fiscales y compris d’impôt des pourboires qui a pris fin au 31 décembre 2024 et pose beaucoup de problème à nos chefs d’entreprises. Alors que le SIRHA s’apprête à ouvrir ses portes, je me souviens qu’il s’agissait d’une mesure annoncée sur ce salon par le Président de la République quatre ans auparavant. Travaillons à ce qu’elle ne disparaisse pas définitivement.
Le GHR a rappelé avec insistance ses demandes et ses arguments à la Ministre du Tourisme, Madame Nathalie Delattre. Nous projetons de le rappeler a prochainement aux cabinets du Président de la République et du Premier Ministre.
Le travail continue.
Catherine QUÉRARD
Présidente