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Edito de Didier Chenet : prix de l’énergie, encadrement des commissions titres restaurant, projet loi finances...

Chers collègues, chers amis,

La semaine dernière a été marquée par de sombres événements venus endeuillés la population mondiale et la plonger dans l’effroi. Mes pensées vont à toutes les victimes innocentes.

Les attaques terroristes reprennent, les menaces et autres alertes à la bombe se multiplient dans les aéroports, les musées, les écoles…le climat moral s’assombrit de nouveau et avec lui l’activité ralentit.

Les premières annulations arrivent, les réservations ne montent plus selon le rythme habituel. Le gouvernement est alerté. Nous nous en sommes entretenus avec le cabinet de notre Ministre de tutelle, qui surveille de près la situation.

Malgré tout, le travail de lobbying que mène le GHR sur de nombreux dossiers avance et des mesures positives sont à attendre.

Sur le terrain de l’énergie en premier lieu, comme vous l’avez surement appris au moyen de l’un de nos communiqués de presse. Je sais que de nombreux professionnels demeurent tenus par des contrats avec des prix très supérieurs aux prix actuels du marché et que la pérennité de leurs entreprises est en jeu.

Et pour cause, selon la dernière enquête menée, plus de 20% des professionnels restent tenus par des contrats d’approvisionnement en énergie à des prix extrêmement élevés, de l’ordre de 350€ le MWh alors que prix du marché est aujourd’hui de l’ordre de 80€ le MWh.

Nos appels au gouvernement commencent à porter leurs fruits. Les 27 États membres de l’Union Européenne sont parvenus, le 16 octobre 2023 à un accord sur la réforme du marché de l’électricité qui ouvre la porte au découplage du prix du gaz et de l’électricité et devrait permettre une baisse des prix en France. C’est une bonne nouvelle pour tous même si elle ne répond pas à l’urgence de la situation.

C’est pourquoi le GHR continue d’agir pour que le bouclier tarifaire soit en urgence étendu à toutes les entreprises sans condition d’effectif ou de puissance de compteur. A ce jour, le projet de loi EDF adopté par l’Assemblée National (que le Sénat doit bientôt examiner) prévoit l’extension du bouclier tarifaire électrique à toutes les TPE PME sans condition de puissance de compteur.

Le GHR continue son action.

Autre décision attendue, celle de la Ministre Olivia Grégoire à propos de l’encadrement des commissions sur les tires restaurants.

Le GHR, qui est la seule organisation professionnelle du secteur à se battre sur ce dossier, a accueilli favorablement l’avis de l’Autorité de la Concurrence de recommander la mise en œuvre d’une régulation permettant de rééquilibrer les rapports de force sur le marché entre les entreprises et les récepteurs.

Il appartient désormais à la Ministre de trancher de trancher. Dans les prochains jours, nous aurons avec Romain Vidal, notre expert en la matière, l’occasion d’échanger avec elle. Notre message est clair : les restaurateurs et les commerçants ne doivent plus être les seuls à payer le dispositif. Les commissions imposées aux professionnels doivent baisser. Je vous invite à prendre connaissance de notre communiqué de presse à ce sujet.

L’actualité c’est aussi le projet de loi finances 2024.

Malgré le 49.3 et l’impossibilité d’aborder le sujet en Commission puis en Séance, la députée Émilie Bonnivard m’a personnellement informé que le Gouvernement accepte de reprendre son amendement permettant de prolonger pour 2 ans la mesure d’exonération de charges sociales et fiscales sur les pourboires.

L’alerte portée par le seul GHR encore une fois, dès la publication du projet de Loi de finances 2024, a porté ses fruits.

Les pourboires pourront continuer d’être exonérés de charges sociales et fiscales. C’est une bonne mesure pour les salariés et l’attractivité de nos métiers.

Le projet de loi de finances prévoit aussi de revoir la fiscalité sur les meublés de tourisme, autre cheval de bataille du GHR qui prône l’équité fiscale entre tous les acteurs de l’hébergement touristique marchand.

Le gouvernement a décidé de réduire l’abattement de 71% à 50% sur les revenus des meublés touristiques (type Airbnb) en zone tendue, avec un seuil à 77.700 euros. En zone non-tendue l’abattement demeurerait à 71% mais avec un seuil à 50.000 euros.

Cela reste insuffisant, mais la marche vers l’équité fiscale est en route.

Nos travaux avancent. Pas à pas mais dans le bon sens. Ces prochains jours, ils se poursuivront notamment sur le terrain de l’emploi.

Je continuerai à vous en tenir informés, dans l’attente de notre congrès annuel les 13 et 14 novembre prochain où j’espère vous voir nombreux afin de continuer à avancer ensemble.

Très cordialement.

Didier CHENET
Président

Chemin